Sigfox a révolutionné le monde du M2M (communication Machine to Machine) en développant une technologie de connectivité cellulaire à bas débit, basse consommation et faible coût, spécialement optimisée pour l‘Internet des objets (IdO ou IoT pour "Internet of Things"). Sigfox a créé un réseau longue portée et à bas débit qui permet la communication de données de taille réduite entre les appareils connectés sans passer par un téléphone mobile. Cette connexion à bas débit entre les objets connectés est possible grâce à sa technologie radio Ultra narrow band (UNB). Peu énergivore, elle utilise des bandes de fréquence libre de droit disponible pour le monde entier, comme les bandes ISM (Bande industrielle, scientifique et médicale). En Europe, il s’agit de l’ISL à 868 MHz.
En effet, l’IoT nécessite des réseaux spécifiques pour ne pas saturer ceux dédiés aux ordinateurs et smartphones. Et parmi les entreprises qui proposent des solutions alternatives, SigFox, société toulousaine, est l’une des plus influentes. Créée en 2009 à l'inititative de deux ingénieurs, Ludovic Le Moan et Christophe Fourtet, elle a été la première à mettre en place un réseau de l’IoT.
En outre, à la différence d’un réseau cellulaire qui communique en permanence et consomme beaucoup d’énergie, la puce de Sigfox, intégrée dès sa construction dans les objets, ne s’active que pour communiquer à intervalles espacés de toutes petites informations ne pesant que quelques octets. Elle dort le reste du temps, ce qui lui assure une autonomie atteignant plusieurs dizaines d’années.
Sigfox s’est créée en 2009 sur une idée de Christophe Fourtet, ingénieur Géo Trouvetou dont le bureau est rempli de vieux appareils radio utilisés jadis par l’armée ou la marine pour communiquer en morse. D’où le nom de "Sigfox", contraction de "sig" pour signal et de "fox", un son facile à décoder, utilisé en morse pour régler la fréquence de son correspondant. Passé par des équipementiers télécoms comme Sagem ou Motorola, celui que ses collègues surnomment le "Mozart de la radio" a trouvé le moyen d’adapter cette vieille technologie au numérique afin de connecter des milliards d’objets à Internet pour un coût très modique et avec une consommation d’énergie minimale.
En savoir +